ETHAN ❆ Out of my way, baby.

Nom : Tu portes fièrement le nom des Sparrow, tel un drapeau pirate hissé bien haut.
Prénom : Même si Ethan est un prénom très cool, bizarrement tu as toujours aimé Jack. Aha, mais ça c'est ton père. Jack Junior, peut-être ? Non, trop enfantin. Oui, finalement, Ethan c'est très bien.
Age : 19 ans, matelot ! Et 5 longues années que tu arpentes les couloirs de l'académie.
Particularités : Parce que tu es profondément attaché à ce que tu es, tu t'es fait tatouer un moineau dans le dos, surmontant un crâne et une sirène.
Capacités de départ : Tu as longtemps hésité entre un tromblon et un sabre, mais finalement ton choix s'est porté sur le tromblon, l'épée étant peu pratique et nécessitant  un combat rapproché. Ta seconde capacité est ton irrésistible charme... comment ça, c'est pas un pouvoir ?! D: /PAN/
Groupe : Je ne suis qu'un humain qui parcourt joyeusement les mers... ah non, pardon, les couloirs.
Parents & Lieu de naissance : Fils de l'illustre Cap'tain Jack Sparrow, tu es né sur l'Île aux Pirates.

Les cris sont une chose courante sur l'île des pirates, on ne les remarque même plus entre les rires gras et le brouhaha ambiant. Pourtant, le tien n'est pas resté si inaperçu que ça. Parce qu'il était attendu, par au moins une personne. Ta mère. Ton père, lui, était une fois de plus le nez dans sa bouteille de rhum, bien trop imbibé que pour vraiment se rendre compte de ce qu'il se passait dans sa propre masure. Le grand Jack Sparrow attendait un héritier et craignait grandement que ce bébé à naître ne soit pas de sexe masculin. Alors pour éviter toute déception, il avait décidé de se saouler dès les premières contractions. Mais quand une vie s'allume, une autre doit s'éteindre. Jamais personne ne su te dire si le pirate avait aimé et regretté ta défunte mère mais tu as toujours su que ta mère, elle, l'avait aimé. Sinon, pour quelle obscure raison serait-elle restée auprès de cet ivrogne, si ce n'est par amour ? Tu refusais de penser que sa raison aurait pu être guidée par le prestige qu'amène le fait de porter la future génération Sparrow.
Il n'empêche que tu étais un mâle. De ce fait, tu étais donc digne de porter le nom des Sparrow et de devenir un grand pirate. C'dans l'sang, comme disent les autres buveurs de rhum de l'île.

L'Île aux Pirates fut ta maison pendant de longues années. Elle te vit pousser tes premiers cris, déverser tes premiers pleurs d'enfant, faire tes premiers pas. Tu ne pleuras que très peu, car un homme, un vrai, ça ne pleure pas. Ça rit, ça danse, ça boit, ça s'amuse, mais jamais ça ne pleure. Tu assimilas avec une rapidité folle ce principe. Jamais ton père n'avait levé la main sur toi, mais la déception que tu lisais de temps à autre dans ses yeux te blessais encore plus qu'un coup.

Les années passaient, s'égrenant lentement, toujours ponctuées par la même ambiance, la même routine, avec toutefois quelques changements. Ton père avait décidé de prendre en main ton éducation et de t'initier à l'art de la piraterie. Pardon, reformulons correctement. À l'Art Grandiose de la Piraterie made in Sparrow, de Père en Fils depuis on-ne-sais-plus-combien-de-Générations. Ou, version rapide, l'art de pigeonner sans se faire attraper, boire du rhum sans tout régurgiter et oublier l'existence des douches la majorité du temps.

Et puis, un beau jour, débarquèrent deux zigotos pas très rigolos sur votre belle île. Ils dénotaient grave, avec leurs beaux uniformes pimpants et immaculés, au milieu de la place crasseuse. Ils demandèrent à parler au chef/maire/patron/parrain/autorité locale et un rire collectif leur répondit. Sur l'île, personne ne détenait réellement l'autorité, la moitié des pirates se chamaillaient pour se départager, sans que jamais cela n'aboutisse à rien. Un peu comme le jeu de la couronne, le pouvoir sur l'île passait de main en main, dérobé à chaque fois par une tierce personne. Agacé, les deux zigotos-pas-rigolos-bien-trop-propres avaient finalement demandé à voir Jack Sparrow et son fils. Bien entendu, Jack avait une fois de plus pris la poudre d'escampette, mine de rien, et toi tu te trouvais perché sur le rebord d'une fenêtre, surplombant la scène. Ils te tournaient le dos dans le savoir et cela amusait bien la petite assemblée. « Nous sommes des représentants des Etats-Unis d'Auradon et représentons son Académie. La directrice, la Bonne Fée, a émit le souhait de voir monsieur Ethan Sparrow, fils de Jack Sparrow, intégrer l'Académie d'Auradon dans le but de devenir un citoyen honorable de nos beaux Etats-Unis d'Auradon, [...] » Mais quel baratin. En plus, c'était quoi l'intérêt de répéter Auradon à chaque phrase, mis à part pour flanquer une grosse migraine à l'auditoire qui, d'ailleurs, se dispersait peu à peu devant le cruel manque d'amusement. Ces deux mecs étaient royalement barbants.
Mais dans le fond, cette île, tu en avais fait le tour. Tu connaissais chaque pavé, chaque fissure, chaque motte de terre. Et tu voulais prouver ta valeur à ton père. Alors, voguer jusqu'à cette Académie et y faire tout ce que bon pirate y ferait, donc le transformer en gros bordel, c'était bien tentant. Sans hésiter, tu avais sauté de ton rebord de fenêtre et t'étais approché des zigotos.
Mais si tu avais su ce qui t'attendais, tu aurais à coup sûr filé en catimini de l'autre côté.

Tu n'avais jamais réfléchi à ce que représentait une académie, à ce qu'il fallait y faire. Jamais ton père n'avait non plus pensé à t'y inscrire. Un pirate, ça vit en toute liberté, ça ne va pas s'enfermer dans des salles pour écouter une quelconque "autorité" te raconter comment tu dois vivre et agir. Et puis, surtout, tu n'avais aucune connaissance de base. Tu savais parler, bien sûr, mais tu avais le phrasé typique du pirate. Mais la lecture, l'écriture, les mathématiques... au vent, tout ça, sur l'île.
Arrivé plus d'un mois avant la rentrée scolaire, tu perdis ton temps libre coincé avec un vieux hibou qui tenta de combler au mieux tes monstrueuses lacunes.

Puis enfin sonna la rentrée. Tu avais déjà perdu tout ton enthousiasme et
étudier t'apparaissait maintenant comme une nouvelle forme de torture. Pas étonnant que jamais ton père n'ai pris la peine de te parler de toute cette stupide mascarade visant à faire rentrer dans le moule dans gens qui n'étaient vraiment pas taillés pour.

Ce fut donc d'humeur plus que maussade que tu avançais vers la porte principale, presque à reculons, noyé dans le flot dense des étudiants. Bousculant sans le vouloir quelqu'un, tu fis volte-face avec la terrible envie d'en découdre pour te passer les nerfs. Mais visiblement, tu te heurtais à aussi injectif que toi. « Hey ! Tu peux pas faire attention et t'excuser au moins ! » Un sourire moqueur effleura tes lèvres, s'étirant lorsque tu jaugeas la demoiselle de haut en bas. Mmh, au vu de son port altier et de ses manières, la miss était une princesse, tu y aurais mis ta main à couper. Effectuant une révérence aussi moqueuse que grossière, la réplique fusa. « Et toi tu pourrais t'excuser de t'être délibérément placée sur mon passage ? » Pendant un instant, on aurait pu croire que vous étiez prêts à vous écharper, mais au final tu lui saisis la main avec toute ta délicatesse de pirate, et la baisa, toujours aussi moqueur. Sa main semblait si pâle, si frêle, ainsi posée sur les doigts calleux et bronzés par une enfance passée sous le soleil de l'Île aux Pirates. « Je m'appelle Mélodie. » Un court silence ponctua sa déclaration. « Ethan. » Les dés étaient jetés.

Mélodie et toi, vous étiez comme siamois. Inséparables. Etrange, non, pour un pirate et une demi-sirène ? Cocasse, même. Combien de fois ton père ne t'avait-il pas prévenu des charmes ravageurs des sirènes, du danger qu'elles représentaient ? En fréquentant Mélodie, tu avais rapidement compris que ton père confondait les sirènes d'Atlantide -aussi inoffensives que des plumes de colombes- et les terrifiants monstres marins qui ornaient ses cartes de navigations, où elles étaient représentées comme des êtres faisant couler les bateaux et mangeant les malheureux pirates. Un bon gros tissu de conneries, de ton avis. Mais ce fut avec plaisir que tu succombas au charme de ta sirène.

Une nouvelle année débutait et tu comptais déjà avec fébrilité le nombre de jours qui te séparaient des prochaines vacances. Tu n'avais jamais été un bon élève, bien plus proche du guindailleur que du premier de classe, mais tu avais toujours réussi. Sur le fil du rasoir, certes, mais tu avais toujours réussi. Cette nouvelle année commençait donc à peine que déjà ta belle hurlait après sa meilleure amie, la coursant dans les couloirs. Toi, tu te contentais de les suivre, un sourire moqueur sur les lèvres. Une rumeur enfla, et tous se tournèrent vers un point précis. Rattrapant l'anguille, tu passas un bras autour de sa taille, la ramenant contre toi tandis que tes yeux détaillaient les quatre nouveaux venus. Ainsi, c'étaient donc eux les fameux fils et filles des méchants nationaux coincés sous un chapiteau magique ? Mmh, ça semblait intéressant. Quatre graines du mal, plongée dans la potion de bonté que formait l'ensemble de l'académie, ça allait inévitablement faire des étincelles. Toi, bien entendu, tu étais une sorte de cas à part. Ton père n'était ni un méchant ni un gentil. C'était un entre-deux. Et toi, tu aimais cette position. Lorsque tu t'étais mis en couple avec Mélodie, ça avait pas mal jasé. Tu n'étais pas suffisamment mauvais que pour être balancé hors de l'école, mais pas suffisamment bon non plus que pour pouvoir aspirer à la main d'une princesse. Bah ouais, parce que pour tous les coincés qui formaient les héros et héroïnes de contes, si on sortait avec quelqu'un, on finissait forcément marié avec, la ribambelle de gamins braillards en prime. Cela avait rendu vos premiers mois particulièrement pénibles mais au final, vous aviez résisté
mais tu sortais ton tromblon à chaque fois que le mot mariage faisait son apparition dans une conversation. « En voilà une année qui promet d'être intéressante alors. » En guise de réponse, tu l'avais embrassée dans le coup. Oh que oui, ça allait être intéressant.

créée par sweet peach